The Liquidation Trap

Septembre 2008 — L’économiste keynesien Thomas Palley décrit le cercle vicieux de la liquidation (deleveraging) : comment la crise financière engendre une ruée sur les liquidités, ce qui entraîne une vente d’actifs, qui provoque à son tour une chute de valeur, ceci déclenchant d’autres ventes. Il suggère comme solution un assouplissement de la règle « mark-to-market ». Le fond du problème selon lui est qu’on a remplacé une croissance basée sur les salaires et les investissements productifs par une croissance fondée sur la dette et l’inflation des actifs.

US Economy: Rudderless and Reeling From Direct Hits

Septembre 2008 — Pour Paul Craig Roberts, les énormes déficits du budget et de la balance commerciale sont les causes principales de la crise financière. Il y ajoute les délocalisations et la déréglementation, ce qui ne manque pas de sel sous la plume de l’ancien Sous Secrétaire au Trésor de Reagan. Cet article a été publié sur le site vdare.com, associé à une fondation qui défend des thèse anti immigration, dont l’auteur de cette page se désolidarise.

Le krach qui se profile à l’horizon

Dans le contexte baissier de juillet 2008, Paul Jorion revient sur les mécanismes à l’oeuvre dans un krach. Son explication s’éloigne des conventions, car il y récuse les facteurs d’incertitude et de mimétisme. Pour lui, un krach intervient quand les acteurs d’un marché font, parallèlement et individuellement (sans se copier les uns les autres), une analyse qui les conduit à la certitude qu’il faut vendre à tout prix. Parmi les facteurs qui peuvent conduire à cette analyse, il cite tous ceux qui ont conduit à l’implosion de début octobre ! Mais il ajoute aussi que le moment du krach est imprévisible.
Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).

Starbucks, The Core and Conventional Wisdom

En juillet 2008, Doug Noland s’inquiétait des déséquilibres structurels, dans l’économie réelle, engendrés par « l’énorme expansion des crédits hypothécaires ». Comme cela a été évoqué au cours de la séance du 8 octobre, ce n’est pas tant l’éclatement de la bulle financière qui mettra à mal « l’économie réelle » que la mise à nu de ces déséquilibres, c’est-à-dire, l’impossibilité de continuer à les soutenir artificiellement. Doug Noland évoque entre autre le surinvestissement dans le domaine de la consommation et des services sur fond de réduction de la capacité américaine de production. Il fait écho à la thèse d’Emanuel Todd dans Après l’empire (voir biblio), qui décrit une économie américaine se spécialisant dans la consommation.

The Old Titans All Collapsed. Is the U.S. Next?

Mai 2008 — Dans cet article du Washington Post, l’auteur s’interroge sur les conséquences à long terme de la crise sur l’hégémonie américaine. Il revint sur le déclin de la Hollande, puis de la Grande Bretagne, et voit certains parallèles avec la situation actuelle des Etats-Unis, notamment une explosion des revenus financiers qui viennent se substituer à ceux d’une industrie en déclin.

La crise des subprimes pouvait être évitée

Mai 2008 — Paul Jorion décrit une législation votée par la Caroline du Nord en 1999, qui interdisait les formes de prêts les plus spéculatives. Appliquées à l’échelle nationale, ces règles auraient sans doute prévenu a crise des subprimes. Mais la Mortgage Bankers association a combattu avec succès la généralisation de ces restrictions. Publication originale : contreinfo.info